Mieux vaut tard que jamais, dit-on. La direction générale de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), vient de signer la fin du calvaire des retraités de la société Guinéenne de palmier à huile et d’hévéas (SOGUIPAH). Ces pensionnés au nombre de 155 ont vu leurs droits suspendus depuis 2012 pour certains, et 2017 pour d’autres. Grâce à la vision de refondation du Président du CNRD, cette injustice sociale, a été corrigée ce lundi 24 juillet 2023, par le paiement des arriérés de toutes les années écoulées. Dorénavant, ces assurés sociaux de la SOGUIPAH, vont continuer à percevoir mensuellement leurs pensions de retraite au même titre que les autres assurés de la CNSS.
Après tant d’années de galère, le soleil de l’espoir vient de briller pour la première fois en faveur des anciens travailleurs de la société Guinéenne de palmier à huile et d’hévéas (SOGUIPAH). L’opération d’indemnisation des retraités, a été lancée ce lundi par le Ministre du Travail et de la Fonction Publique. Elle concerne le paiement des titres des allocations de vieillesse, les réversions et le secours capital décès. Ce qui redonne le sourire épais à ces personnes du troisième âge.
Dans son discours le circonstance, le ministre Julien Yombouno, a expliqué les motivations réelles de cette action de rétablissement de la justice sociale.
<<Nous sommes venus dans le cadre de la protection des personnes vulnérables. Quand on termine son temps de travail, on va à la retraite. Le salaire n’est plus émis, on tombe dans la vulnérabilité. La seule manière de compenser pour pouvoir faire face à cette vulnérabilité, c’est de bénéficier de cette pension. À Diécké, plusieurs travailleurs n’ont pas bénéficié de leur pension, certains mêmes depuis 2012. Nous venons donc réparé cette grosse injustice sous l’instruction du chef de l’Etat>>, déclare le ministre devant la centaine de retraités et leurs familles.
Dans la même adresse, Julien Yombouno, invite les responsables d’entreprises, de faire assurer leurs employés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.
<<L’exemple de ce qui s’est passé à Fria et ce qui se passe ici à Diécké, devrait donner un sens élevé d’anticipation aux responsables d’entreprises, à tous les travailleurs et employés de se faire immatriculer à la CNSS, parce que c’est le seul moyen qui leur permettra de survivre au delà de la retraite. Nous invitons quelques 4 milles employés de la société SOGUIPAH a se faire immatriculer. On ne peut pas garantir la paix sociale tant qu’il y a la frustration et l’injustice. C’est une façon d’instaurer la paix sociale en procédant à l’indemnisation. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, c’est ce que nous faisons aujourd’hui. Nous demandons aux représentants de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, d’identifier tous ces cas dans le pays pour que nous puissions les corriger et redresser le tort>>, indique le Ministre du Travail.
Selon le Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, cette indemnisation est une action de justice sociale et de rectification.
<<Il était important que la Caisse dans son rôle de protection pour des gens qui ont cotisé à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, qu’ils soient rétablis dans leur droit et avec un rappel depuis leur départ à la retraite. C’est à dire, soit 2012 soit 2013 ou au delà. Il est très important pour nous de dérouler les missions de la Caisse. C’est important que la population sache qu’est-ce que la Caisse. C’est le résumé général de base des travailleurs du secteur privé et parapublic. Il est aussi important que chaque travailleur qui a un contrat de travail, s’affilie à la Caisse. Tout en demandant à son entreprise de cotiser à la Caisse, afin qu’en cas de départ à la retraite, maladie ou accident de travail, que nous puissions faire face à ces engagements financières>>, explique Bakary Sylla.
Pour Fodé Mourana Soumah, Directeur général de la SOGUIPAH, il a fallu la prise du pouvoir par le CNRD pour que la boussole de la justice s’oriente en faveur des retraités de la SOGUIPAH.
<<Nous sommes bien honorés pour cette décision salvatrice d’indemnisation de nos passionnés. Par cette démarche noble et inclusive, vous posez deux actes en un. Dans un premier temps, vous réconfortez nos chers pensionnés ou leurs familles respectives. Dans un second temps, vous créez un sentiment de motivation vis à vis de nos travailleurs actifs en apportant la garantie de la sécurité sociale dans notre pays. Nous saluons et nous félicitons les réformes engagés à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale>>.
Chez les bénéficiaires, la joie est immense.<<Je suis très contente pour le geste des autorités du pays. Les premiers retraités n’ont jamais bénéficié d’une indemnisation. Quand on n’a ça aujourd’hui, c’est un ouf de soulagement. Nous remercions le gouvernement du colonel Mamady Doumbouya pour ce geste>>, s’est réjoui Hawa Condé, ancienne travailleuse de la SOGUIPAH.
C’est le même sentiment de satisfaction et de reconfort chez chez le sieur Gonomou, ancien conducteur de ladite société.
<<J’ai fait 30 ans je travaille à la SOGUIPAH. Je conduisais un camion, mais aujourd’hui, je suis à la retraite et j’ai reçu mon droit à la retraite. Mes enfants vont maintenant bénéficier de ma retraite. Je suis très content du geste des nouvelles autorité>>, déclare cet autre pensionné de la CNSS.
Yoma Neyo Tinguiano