Nous vous l’annoncions dans nos articles précédents, c’est un véritable bras de fer qui commence depuis jeudi entre les travailleurs de la RTG et la ministre de la communication. Pour se faire entendre, les journalistes de ce média de service public se sont massivement donné rendez-vous ce vendredi dans les locaux du département sis à Kaloum. Tout serait parti de la suspension du directeur général de ce média par la ministre Aminata Kaba. Pour creuser un peu au fond de cette affaire, nous avons interrogé le secrétaire général du syndicat de la RTG. Selon Saa Martin Fancinadouno, si la ministre a renouvelé les installations sans associer les techniciens de la boîte qu’elle s’en prenne à elle-même.
<<A la RTG ce n’est pas la tête d’un dirigeant qui nous importe. Alors madame ne peut pas s’asseoir avec son cabinet pour pouvoir rabaisser la RTG, en ce sens qu’elle a effectué les travaux en termes d’appareillage sur le plateau. Et malheureusement ces appareils ne tiennent pas aujourd’hui, le fonctionnement d’une chaîne de télévision nationale. Qu’elle soit l’invité en plein journal et que ces mêmes équipements s’éteignent à qui la faute ? On ne peut pas dire que c’est un sabotage. Qui peut saboter madame la ministre sur ses propres installations ? Personne ne peut le faire.
C’est pour vous dire que les travailleurs ne comprennent pas les agissements de madame la ministre sur l’administration de la RTG. C’est pas la tête de Fana qui nous importe, mais la fonction qu’il occupe. Alors les travailleurs se sont vus surpris de cette démarche de la ministre, c’est pourquoi ils veulent des nouvelles.
C’est elle, la ministre, on ne peut pas la défier, mais nous voulons comprendre en profondeur l’enjeu de son acte envers le directeur général et le rédacteur en chef. C’est pourquoi on n’a réalisé un journal de trois éléments hier pour respecter les téléspectateurs, ce matin nous venons vers elle au ministère de la communication l’écouter pour qu’elle nous explique en profondeur de la portée de son acte>>, a expliqué le syndicaliste.
À la question de savoir si madame était au courant des dysfonctionnements constatés sur les installations ? Notre interlocuteur répond.
<<Madame est bien au courant du dysfonctionnement qui est à la RTG, puisque c’est elle qui a fait venir ses techniciens. Il y a depuis combien de temps nous constatons toute la dégradation progressive de la télévision nationale. Ce que nous ne comprenons pas, elle ne peut pas ramener la chaîne nationale à un point zéro. Aujourd’hui, nous fonctionnons à tâtonnement. La fiche technique a été faite depuis le 14 avril dernier, le directeur général se disait progressivement les choses allaient changer malheureusement elles n’ont jamais changé. Qui peut saboter madame la ministre sur ses propres installations ?>> s’interroge notre confrère avant de conclure que Fana Soumah et le secrétaire général se sont rendus à Abidjan, <<c’est après qu’on s’est rendu compte que c’était dans le cadre de cette mission. Mais une fois cette équipe à Conakry demander à Madame qu’est ce qui s’est passé après ? Lorsque les gens viennent travailler dans vos installations, ils s’enferment jusqu’à la fin des travaux ce n’est que le dernier jour qu’ils viennent vous dire que c’est prêt même si c’est un don vous pensez que cela constitue une approche participative. Je dis non un travail participatif ne se passe pas comme ça>>.
Molayane